Le #NMTRoubaix, un succès aussi sur Twitter !

Un bon lundi matin. Le soleil est là sur Roubaix. En réunion de cabinet du matin, nous débriefons sur le bon week-end , avec un NRJ Music Tour qui a dépassé toutes nos espérances avec 18 000 spectateurs sur la Grand Place. Tout s’est bien passé. Le succès de l’événement fait du bien. A Roubaix, nous connaissons des lundi plus douloureux….

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Dans la foulée de cette réunion, comme tous les jours, je consulte les statistiques digitales de nos médias ( a défaut de consulter le chiffre d’affaire ;-)) . Le résultat est sans appel : nous avons fait aussi un carton, tant sur le site, sur Facebook que sur twitter.
Je constate notamment les bons résultats du hashtag #NMTRoubaix . Puis me vient l’idée saugrenue de comparer avec le hashtag officiel du Main Square Festival, le « monstre » arrageois qui a fait le plein cette année encore, ne serait-ce que pour me faire mal et puis pour imaginer la distance qu’il nous reste à parcourir par rapport à des leaders de ce type.

Et là, quelle ne fut pas ma surprise de constater que , si sur le week-end, le #mainsquare2015 nous distance largement, sur la seule soirée de samedi, nous sommes en tête , et ce avec 2 heures de concert seulement !
Dans un premier temps, j’hallucine et je me dis de revérifier dans l’après-midi, pensant éventuellement à un bug. Puis, quelques heures plus tard, Bruno Renoul, un journaliste de la presse locale, qui a eu la même idée saugrenue que moi me contacte pour m’en faire part. Les statistiques sont formelles. Dans la foulée, il écrit un papier : http://www.lavoixdunord.fr/region/le-nrj-music-tour-de-roubaix-terrasse-le-main-square-ia24b58797n2931004

Bon, je le dis de suite : cette comparaison n’est pas une victoire, et même si elle m’étonne et m’amuse , je sais le chemin qu’il nous faut pour arriver à la cheville de la Ville d’Arras sur le digital. Un exemple a suivre pour moi, et Anthony et Damien le savent bien. D’autant plus que sur sa page facebook , Arras a par contre battu tous les records ce week-end , notamment grâce à des vidéos qui ont fait des cartons absolus. Bref , sur le réseau social de référence , Arras nous met « minables » comme on dit. Donc, relativisons ….

D’autre part, il y a sans doute des facteurs qui expliquent cela. Dans son artice, Bruno Renoul évoque notamment la cible : en effet, le #NMTRoubaix a sans doute pu bénéficier d’une cible plus favorable avec des adolescents accro au partage. Peut-être. Peut-être aussi qu’il y avait plus de 3G à Roubaix qu’à Arras ce soir là avec un réseau saturé par les 80 000 festivaliers ? Peut-être que le rythme du Main Square ne laisse pas de temps au tweet etc .. etc …. peut-être que… Il y a sans doute plein d’explications qui ont fait pencher la balance du bon coté. Mais je m’autorise à penser (comme disait Coluche) qu’il y a aussi des conséquences des choix de communication que nous avons pris.

  1. nous avons créer un hashtag et l’avons fortement relayé, via l’affiche de la soirée, mais aussi sur toutes les communications liées
  2. Ensuite, nous avons offert aux 10 000 premiers spectateurs un bracelet avec la mention du hashtag, histoire de le mettre au coeur du dispositif.
  3. En parallèle, sur l’écran géant a coté de la scène apparaissaient les tweets faisant mention du hashtag afin d’inciter au tweet pour que sa prose soit diffusée aux yeux de tous
  4. 4/ NRJ a mis en place un relais fort sur ses médias : radio, site avec diffusion en live …
  5. un live tweet soutenu à la fois par le Community Manager de NRJ mais aussi par le compte de la Ville a été mis en place. A noter que l’animateur Guillaume Pley , très suivi sur le réseau social, mais aussi les artistes ont relayé les tweets, donnant une caisse de résonance forte à la soirée

Bref, ce que je veux dire, c’est qu’a aucun moment , on a imaginé rivaliser avec le Main Square; je crois même n’y avoir pas pensé du tout (autre monde, autres cibles, autres moyens etc…) mais par contre, on a tout fait pour faire du bruit sur twitter ce soir là. On y a réfléchi, on l’a préparé, on s’est mis en place, les équipes ont fait le job .. et après, on a eu un peu de bol. En comm, il en faut un peu parfois.
C’est plus important qu’on pourrait le penser. Nous le savons, Roubaix souffre d’une image négative et sur le net aussi. Et bien samedi soir, sur Twitter, sur facebook, des milliers de personnes voyaient passer des messages où l’on parlait d’une ville joyeuse, attirant des stars, avec un public en fusion, une ambiance de folie, un beau soleil, de beaux monuments… Des milliers d’internautes regrettaient de ne pas être à Roubaix. Tout cela ne redorera pas demain l’image de la ville, évidemment. Mais la réussite de l’événement et sa portée médiatique font partie de ces petites choses qui les unes après les autres , infléchiront peu à peu les courbes. Face aux reportages difficiles, face aux drames que nous vivons parfois, chaque belle image de la Ville est bonne à prendre. c’est un travail de fourmi et de longue haleine. Comptez sur moi pour garder le souffle !

Roubaix Oh quelle ville !

Ce samedi matin avait lieu le lancement de l’ouvrage « Roubaix Oh quelle Ville ! » , paru aux éditions Autrement et piloté et partiellement rédigé par le plus que roubaisien Luc Hossepied , déjà auteur il y a 10 ans de « Roubaix La fierté retrouvée ». Organisé par la Ville en lancement de Signet Roubaix, notre « salon du livre itinérant », le lancement consistait en une présentation du livre via des échanges / débats avec quelques contributeurs du livre ainsi que quelques élus; dont M. le Maire , Guillaume Delbar, et Frédéric Minard.
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Dans le public, une trentaine de personnes : des contributeurs du livre, des artistes roubaisiens, des acteurs de la ville, mais aussi de simples curieux.

Bien sûr, le livre en question , baptisé Mook , contraction de magazine et de book , commande des éditions Autrement auprès de Luc Hossepied , se veut résolument positif, montrant un visage renouvelé de la ville. On y parle des artistes et des entreprises qui donnent tant pour la ville et son image, on y parle de zéro déchet, ce projet fou qui réussira forcément à Roubaix, parce que cette ville est folle. On y parle des talents qui émergent dans chaque quartier.

Alors bien sûr des échanges comme ceux là, ça fait du bien. Quel plaisir d’entendre Michèle Mathé , directrice de l’Ecole de la 2eme chance, dire que si un jour, elle avait un problème quelconque sur ses locaux, elle en chercherait absolument d’autres dans la ville, car elle ne voudrait pas quitter Roubaix.
Quel bonheur d’entendre Oussama Bezzazi, architecte roubaisien, qui a conçu la formidable Moquée Bilal de l’Epeule, parler avec passion de son métier, son parcours et sa conception de l’architecture d’une mosquée , ouverte vers son quartier, ouverte vers la ville.
Bien entendu, ces signaux positifs, cette énergie créatrice ne doit pas faire oublier les difficultés de la ville. Georges Voix , président de La Ligue des Droits de l’Homme à Roubaix, a rappelé aussi la couche de difficultés et de forte précarité présente aussi ici à Roubaix, qui pourrait malheureusement se fragmenter, voire se fracturer et qui est sans cesse un rappel aux enjeux politiques de la ville.

Roubaix est une ville qui change, et qui doit réussir cette mutation avec ses habitants. C’est la ligne éditoriale de l’ensemble des sujets qui composent les 100 pages de ce livre, qui doit contribuer à améliorer l’image de la ville, car il montre ses richesses, sa diversité, son énergie, sa créativité, ses hommes et ces femmes qui multiplient les initiatives pour changer la ville.
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A noter que le Mook est en vente dans les bonnes librairies, et notamment aux Lisières ou a Autour des Mots.

Bonne Année Roubaix !

Il y a quelques semaines, nous étions en brainstorming pour travailler sur la carte de voeux de la Ville réalisée en collaboration avec les étudiants de Pole IIID à Roubaix. Pour ceux et celles qui l’auraient zappée, la voici :  http://www.ville-roubaix.tv/3973103038001-923141324001/voeux-2015.htm

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Me vint alors l’idée de la baptiser « Bonne Année Roubaix ». A ce moment là, Hélène, qui travaille avec moi, m’expliqua que l’objectif n’était pas de souhaiter précisément la Bonne année à la Ville mais aux roubaisiens, et pas que : les partenaires de la Ville, les élus, nos voisins de la métropole etc… Comme quoi, le chef a souvent tort : c’était évident ! Pris dans ma passion , je voulais souhaiter la Bonne Année à la Ville, alors que traditionnellement, on la souhaite aux gens ! Alors nous nous sommes orientés vers un sobre « Meilleurs Voeux » qui certes, ne gagnera pas la palme de l’originalité mais a le mérite de la justesse. Dans ce type d’exercice, à vouloir être parfois original, on passe à coté de l’objectif. J’en ai déjà fait l’amère expérience par le passé. Comptez sur moi pour ne pas renouveler la connerie 😉

Mais cette idée de souhaiter la Bonne Année à Roubaix ne m’a pas quitté. Et puis alors que je commencais la rédaction de mes voeux est arrivé cette succession d’événements dramatiques, sauvages. Là, subitement il est devenu plus difficile , presque dérisoire et inutile sur le moment de souhaiter ses voeux. L’instant était d’ailleurs étrange jeudi soir lors du rassemblement à Roubaix où j’avais à la fois le plaisir de voir certaines personnes pour la première fois de l’année et en même temps la difficulté de leur souhaiter la Bonne Année dans ces circonstances là.
Puis, même si rien n’est vraiment pareil, la vie « normale » doit reprendre son cours. J’ai repris mes cartes de voeux hier, avec un peu moins de smileys et un peu moins d’humour. C’est dommage, je ne devrais pas. Et plus que jamais , il m’est apparu indispensable de souhaiter une Bonne Année à ma ville, à ceux qui l’aiment et aux roubaisiens.
Comme de nombreux territoires en France, Roubaix aura des moments difficilles à passer, des chantiers lourds à entamer. Nous les connaissons, ils sont les plaies de la ville et empêchent son attractivité. Une bonne année, ce serait des entreprises qui retrouvent le sourire et des emplois à la clés pour les roubaisiens. Une bonne année, ce serait de retrouver une ville propre, plus sûre, plus joyeuse, plus heureuse…. Ce sont des voeux j’en profite.
Je ne ferais pas plus de « politique », ce n’est pas mon rôle, mais de l’intérieur, je vois les choses bouger, avancer, je vois l’energie et je vois les projets. C’est essentiel pour moi.
A mon niveau et ma fonction, je fais le vœu de réussir mon pari : celui de redorer l’image de la ville. Le sujet fait débat, il passionne chacun d’entre nous. Il nous faut de la méthode, de la sagesse et pas de précipitation. Il faut absolument travailler sur le long terme, bâtir une vraie stratégie et ne pas rechercher le buzz et les one-shots. Le travail est colossal et passionnant.  il ne se fera pas sans les roubaisiens qui doivent être les  meilleurs ambassadeurs de la ville. Oui, cette ville est complexe, oui cette ville est parfois difficile, dure  à comprendre et compliquée à vivre.. mais oui, aussi, elle dispose de richesses insoupçonnables et insoupçonnées des français que nous nous devons de faire connaître , qui lui permette d’être unique, et qui nous permettrons de lutter contre les raccourcis que certains commettent trop souvent.
Enfin, je fais le vœu qu’on trouve le moyen de restaurer les liens, de renouer des dialogues , d’avoir des lieux de débats , d’écoute et d’échanges pour faire face aux défis qui nous attendent. Dans ces périodes tendues, j’ai le sentiment que se comprendre est le meilleur moyen d’avancer.  Je souhaite aussi à Roubaix un peu de sagesse. Ça ne fait jamais de mal à personne.
Bonne année à tous !

Une soirée particulière à Roubaix avec Grand Corps Malade

Oui, je suis le dircom de Roubaix et je ne dirai donc pas du mal d’un événement organisé par la ville. Tout le monde le comprend je crois même ceux qui font semblant . Oui, le festival « Roubaix à l’accordéon » est un festival organisé par un service de la Ville avec qui j’adore collaborer , des agents sympas et dynamiques qui se donnent un maximum pour réussir le programme ambitieux en matière d’animation de la Ville. Oui enfin, j’ai participé pour la 1ère fois avec mon équipe à la communication de cet événement en tentant à la fois de le digitaliser un peu et de lui donner une image plus moderne.
Alors forcément  ; je suis de parti pris. Je le sais.

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Je sais aussi qu’il faudra faire le bilan final de cet événement en faisant abstraction des nos coups de cœur, nos déceptions, nos états d’âmes  mais je voulais quand même vous dire a quel point j’avais passé une soirée merveilleuse vendredi soir pour le concert de Grand Corps Malade. Plus qu’un coup de cœur , un moment tout a fait privilégié.
J’avais douté de la programmation de cet artiste au sein du Magic Mirror, imaginant que le Colisée par exemple aurait été plus approprié. Mais je me suis trompé. Je suppose que dans une grande salle, cela aurait été formidable aussi mais il faut bien reconnaitre qu’il regnait vendredi sur la Grand Place de Roubaix une athmosphère de slam tout a fait particulière. Dans cette salle intimiste, au plus proche de son public, l’artiste a fait éclater sa poésie dans une proximité avec le public roubaisien qui était touchante. Oh c’est sûr, Fabien a déjà eu des salles plus bouillantes, plus ferventes, plus participatives et il ne s’est d’ailleurs pas laissé aller à nous dire que nous étions le « meilleur public de France » . J’avoue que Bibie (oui, je sais j’ai des références ) avait déjà déclaré une fois à Arras lors d’un concert gratuit de l’été qu’Arras « était le meilleur public du monde » et j’en ai ri pendant de nombreuses années. Ca c’était il y a longtemps. Aujourd’hui, il y a le Main Square.
Mais je m’égare.
Avec ses musiciens si proches du 1er rang  et ces enfants qui jouaient et dansaient autour d’eux, les miroirs qui reflétaient les lumières chaleureuses de l’endroit, Grand Corps Malade a réussi un truc extraordinaire : il a hypnotisé le Magic Mirror. Et je pense qu’il a donné la chair de poule à un paquet de spectateurs. Moi en tout cas c’était le cas. C’est un artiste que j’écoute depuis longtemps. « Toucher l’instant » est un de mes textes préférés et j’ai écouté des heures entières cette poésie contemporaine. Souvent des soirs où ça n’allait pas fort. Des jours où les textes me rendaient un peu plus forts pour affronter certains moments.
Contrairement à M. le Maire qui a déclaré avoir déjà vu Grand Corps Malade à la Fête de l’Huma en 2007 😉 c’était pour ma part ma première fois. J’y retournerai , c’est sûr.

Equilibriste, funambule, fragile et fort à la fois, Grand Corps Malade joue avec les mots comme personne. Qu’ils nous parlent d’amour (souvent), de religion, de prison et même de paternité, ils touchent là où ca fait mal, là où ça fait rire, là où ça fait pleurer. Et puis quand démarre « les voyages en train », forcément , on se serre les mains très fort. 
Cette voix là , cette ambiance là, cette rencontre là , au coeur de ma ville. J’aurais pû en rêver. #Roubaixalaccordeon l’a fait.

Retour sur le NRJ Music Tour : que de belles images !

J’avais dit que je ne m’exprimerais ici que pour des coups de cœur, alors en voici un !

Initiée par l’ancienne équipe municipale et actée par l’actuelle, avec la farouche volonté de le réaliser sur la Grand Place, le NRJ Music Tour a été hier soir une formidable réussite. Entre 10 et 14 000 personnes – selon les estimations ont fait une fête extraordinaire aux artistes présents sur scène.

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Alors, à titre perso, j’avais en effet révisé un peu, mais même si les airs de Sam Smith, Porcelain Black et Indila ne m’étaient pas étrangers, je n’étais pas particulièrement dans la cible visée par les organisateurs. Au contraire d’ailleurs de ceux de l’an dernier, car j’avais adoré le concert de Cali au Vélodrome qui avait été énorme, mais qui malheureusement, n’avait pas mobilisé les métropolitains autant qu’on aurait pu l’espérer.

Ici, force est de constater que la programmation était intelligente. Il va de soi que la ville la plus jeune de France avait intérêt à profiter de l’expérience de la radio préférée des jeunes.. Rappelons que les initiales de la radio qui revendique aujourd’hui plus de 6 millions d’auditeurs quotidiens signifient « Nouvelle Radio Jeune » 😉 . Force est de constater aussi que le quarantenaire Cauet a toujours le don et le talent pour plaire à ce public ! Pour nous qui aimons Roubaix, voir cette Place animée, cette lumière magnifique sur l’Hôtel de ville, cette foule les mains levées, ces familles, ces enfants connaissant par cœur les paroles d’Indila, c’était un beau moment.

Alors bien sûr, ces images sont extrêmement bénéfiques pour la ville. Pour prendre un chiffre qui ne vaut bien entendu aucune étude d’image, mais amène une réflexion sur ce qu’on appelle l’e-reputation : Hier soir, le hashtag #NMTRoubaix dépassait les 3000 mentions sur twitter et #Roubaix flirtait avec les 2000 citations , ce qui place quand même le niveau de dialogue des internautes sur le sujet. Et ce niveau là était bien plus élevé que celui constaté récemment avec des événements plus tristes comme les débordements de soirs de matchs. Cela pose aussi une réflexion sur l’idée reçue que twitter ne concerne qu’un petit milieu fait de journalistes, de blogueurs et autres influenceurs. Non, hier soir, des centaines de jeunes manifestaient sur le net leur bonheur d’être à Roubaix ou leur regret de ne pas y être. Et rien que ça, c’est un pied de nez à tous ceux qui pensent qu’on ne peut pas mettre les pieds à Roubaix, que c’est une zone de non-droit, un ghetto, un danger absolu ! Non, Roubaix est aussi une ville exceptionnelle où on sait faire la fête, où des grands noms des médias tels que NRJ sont heureux de s’installer et d’y faire venir les vedettes du moment. Des vedettes qui ont de plus posé avec le sticker « I love Roubaix » cher à notre Office du Tourisme.

 

Ce sont donc une petite parcelle des images positives qui aideront notre ville – tout doucettement mais sûrement je l’espère – à reconquérir son image. Il y en aura d’autres. A nous de trouver les moyens de les diffuser au plus grand nombre !

Credit Photo : NRJ / Ville de Roubaix (Arnaud Loubry)

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Je me suis trompé…

Certains d’entre vous, c’est à dire les quelques lecteurs assidus du blog, s’en sont rendus compte : les pages de mon blog sont restées blanches depuis plusieurs semaines. Résultats : les stats se sont effondrées de façon dramatique et ce blog est retombé dans l’anonymat qu’il n’aurait jamais quitté si Roubaix ne disposait pas d’un écosystème digital particulièrement actif 😉

Le constat est simple et sans appel : je me suis trompé. Beaucoup d’entre vous avaient raison. Il m’est impossible de garder la tonalité qui était la mienne quand je parle de Roubaix. Devenu le dircom de Roubaix, ma parole ne peut plus être la même. J’échangeais encore récemment avec un blogueur star de la ville qui résumait parfaitement la situation : soit je fais une forme de propagande et cela n’a pas beaucoup d’intérêt soit je mets en difficulté par des propos plus libres des collègues, des élus , des commerçants, des associations, des entreprises…

Etre blogueur est un exercice facile : vous passez votre temps à donner des points de vue, sans la rigueur journalistique qui va avec, vous ne recoupez pas forcément vos infos, vous ne faites pas forcément l’effort de mettre en perspective.. que nenni, rien de tout ça : vous émettez un avis et appuyer sur « enter ». Aujourd’hui, je ne peux plus appuyer sur « enter » avec la même facilité, voire je ne peux plus appuyer sur « enter » du tout.

Je suis salarié de la ville pour expliquer ses missions, les politiques publiques et pour mener un travail à long terme afin de tenter de redorer l’image de la ville (bon, c’est un rapide descriptif hein ;-)) . Bref, je ne peux donner aucun coup de griffe, même anodin. Aucun ne serait bénin. Un dircom ne peut donner aucun coup de griffe sur sa ville. Et un blogueur qui ne donne pas de coup de griffes n’est pas un blogueur. Bref : la situation est intenable !! 😉

Alors, certes, je peux toujours m’enflammer sur un spectacle, un resto, donner un coup de cœur. je le ferai encore peut-être, si je sens que c’est possible… Mais force est de constater que ce blog « roubaisien » sera un peu en sommeil.

Alors, je vous rassure, je ne m’ennuie pas hein… le travail que j’ai depuis un mois maintenant est colossal et il est passionnant . Et certains chantiers qui s’annoncent promettent de bons moments de communication! Mais l’écriture blog me manque, car j’aime ça, elle me change les idées, elle m’évade. Et comme je suis insomniaque, faut bien que je m’occupe 😉

J’ai bien pensé faire blogueur auto comme mes camarades @hiouville ou @Frederic_AM , histoire de doubler mes miles, mais je ne suis pas assez dispo pour faire des essais de bagnoles aux 4 coins de l’Europe tous les week-ends (que ceux qui y voit une quelconque jalousie quittent ce blog a tout jamais! ).

Non je crois que j’écrirai sur les sujets qui me passent par la tête, un peu beaucoup de comm/mkg (j’adore ça) , un zeste de littérature peut-être ou de cinoche… bref, je vais partager ce que j’ai envie de partager avec ceux qui garderont l’envie de me lire.

Je ne sais pas encore bien quelle forme cela prendra (nouveau blog ? rubriquage de celui-ci ?…) , peu importe, cela n’a pas beaucoup d’intérêt. Mais je tenais quand même à vous expliquer cela.

A très bientôt chers lecteurs !

Une page se tourne …

Il y a des périodes dans la vie où le destin vous propose une bifurcation [Possibilité de choisir entre plusieurs orientations. Exemple:  Bifurcation dans une carrière.] .  C’est ce  qui vient de m’arriver.  Une nouvelle période de ma vie s’ouvre. Elle s’annonce à la fois passionnante, compliquée, enthousiasmante… En tout cas, différente.

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C’était  devenu un secret de polichinelle:  j’ai décidé d’accepter le poste de Directeur de la Communication de la Ville de Roubaix que m’ont proposé Guillaume Delbar et François Desmazière. Je serai en poste à partir du 2 Juin. C’est pour moi un immense honneur. Et je le dis sans retenue : je pense que mon hésitation n’a pas duré plus d’une demie seconde. Pourquoi ?

Parce qu’après 15 ans dans ce métier, je me sens capable d’aborder un nouveau défi professionnel, la communication d’une collectivité publique. Parce que, chacun le sait, j’aime passionnément cette ville… mais je l’aime avec lucidité. Une lucidité qui doit me permettre d’appréhender sa communication d’une nouvelle manière. Parce que les gens que j’ai rencontrés m’ont donné envie de travailler avec eux.  Parce que c’est un challenge extraordinaire, un défi fantastique, quasiment une Mission.

Je n’imaginais pas pouvoir occuper un jour un poste comme celui-là, pensant à tort visiblement que ces métiers étaient réservés à d’autres, d’autres plus proches des partis, les hommes de l’ombre des campagnes. Pendant la campagne roubaisienne justement, j’ai volontairement gardé une neutralité en ne m’affichant ni sur une liste, ni comme soutien d’une liste. J’avais simplement réagi à quelques slogans de campagne qui ne me plaisaient pas trop. Mais surtout, je voulais développer mon blog et mes activités « citoyennes » avec un objectif : valoriser ma ville et la faire « Vivre » …  Puis j’ai reçu ce coup de fil. Je ne peux refuser, car je le regretterai forcément. Car cette volonté je peux en faire mon travail.

Je sais que certains ne se gêneront pas d’avoir un avis sur mon choix, sur ma nomination. Je suis prêt à échanger avec tous ceux qui veulent le faire avec respect. Je veux leur dire que je n’ai pensé et ne pense qu’à une chose: donner le meilleur pour Roubaix ; faire mon travail honnêtement, avec énergie, dynamisme, conviction et passion. J’y mettrai tout ce que j’ai. Et nous aurons des avis divergents. Nous en débattrons.

Durant mes échanges, j’ai apprécié le discours du Maire sur les grands enjeux de la comm : être utile aux roubaisiens, informer et faire participer les habitants, apporter un discours vrai et réaliste sur les grands projets municipaux, donner le sens public, valoriser les initiatives qui font de Roubaix cette ville différente que beaucoup aiment, et bien entendu redorer le blason d’une ville qui a une image négative, nous le savons.

C’est là que la communication peut toucher ses limites. Cette communication doit s’appuyer sur des preuves, beaucoup existent déjà, d’autres sont à développer. En ce sens, je me dois d’avoir confiance en la nouvelle équipe municipale en place. Je l’ai.

Avant toute chose, j’ai une pensée pour Norauto, mon entreprise que je quitte, qui est une boîte formidable. Cela n’est pas facile de la quitter. Des images formidables se bousculent dans ma tête depuis plusieurs jours. Je pense à tous ces projets, ces collègues qui vont me manquer, tout ce que l’on a construit, et j’y pense avec beaucoup d’émotions. Mes pensées vont tout particulièrement à ma boss, Florence Vonck, avec qui j’ai énormément progressé. Je lui dois énormément. Et je pense à mon équipe grâce à qui nous avons réussi les nombreux chantiers de ces dernières années : modernisation de la marque, digitalisation de notre communication, développement des réseaux sociaux. Son professionnalisme, son dynamisme, sa capacité de changement sont des atouts pour Norauto. Surtout, éclatez-vous ! (je vous regarde ;-)) .

Maintenant j’ai hâte, rencontrer ma nouvelle équipe, plonger dans les dossiers, découvrir, apprendre, mobiliser les énergies, rencontrer, m’enrichir de l’expérience de tous mes collaborateurs, collègues, élus :  bref, je veux m’éclater ! Nous avons des chantiers enthousiasmants à mener. Un proche m’a dit : « tu n’aurais pas pu prendre plus compliqué « . C’est peut-être aussi pour cela que je l’ai fait.

Je reviendrai aussi prochainement sur le contenu de ce blog. Il changera un peu, forcément. La ville de Roubaix sera mon employeur. Mais je continuerai à partager pour ceux que ça intéresse mes coups de cœurs, mes passions, mes découvertes.  Que ceux que ça n’intéresse pas par contre, et je les comprends aisément, ne se privent pas de zapper. C’est un blog. J’y raconte ce que je veux pour ceux qui le veulent.

Et plus que jamais, Roubaix sera mon quotidien. J’en suis très fier.

 

Le patriotisme économique… à la mode Roubaix !

Remis « à la mode » par Arnaud Montebourg avec notamment la marinière made in Bretagne, le patriotisme économique ne cesse d’être au cœur du débat politique  aujourd’hui. Le « made in France » reprend aussi des couleurs dans notre pays avec quelques belles réussites  même si elles ne masquent pas de cruelles réalités économiques.  Cette réalité est aujourd’hui palpable avec la « perte » probable d’un de nos fleurons industriels : Alstom. Je ne suis pas en mesure de dire s’il faut se réjouir qu’Alstom soit sous emprise américaine ou allemande, mais cela semble a priori inévitable pour maintenir les emplois concernés en France.

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Mais, au-delà de ces grands groupes français qui  se mondialisent ou se font mondialiser, j’aime bien l’idée ou le concept même de patriotisme économique en terme de consommation. J’espère le succès de marques comme 1083 (les jeans  fabriqués à Romans, soit à moins de 1083 kms de chez vous !) ou bien entendu Le Slip Français ou encore les meubles Gautier, qui développent le concept d’un savoir-faire mobilier à la française. Les exemples sont nombreux. Il faut les soutenir.

Et j’irais même plus loin, je défends même l’idée même d’un certain patriotisme « local ». Ici, par exemple, nous avons besoin de consommer Roubaix, parce que nous avons besoin de commerces, d’entreprises, d’habitants… Et consommer Roubaix, c’est facile ! Bien entendu, l’offre n’est peut-être pas aussi pléthorique que notre grand voisin lillois, mais nous avons la diversité, et la sympathie en plus ! 😉

Sur le plan alimentaire, l’offre est pléthorique : des marchés populaires aux boutiques spécialisées (Paris Store, Carlier Vogliazzo..) en passant par les supérettes de quartier, vous avez l’embarras du choix. Et l’argument prix est irrecevable. Même sur le plan de l’hypermarché, l’enseigne Géant, qui a souvent été décalée en terme de prix est en train de s’aligner sur les meilleurs de la place.

Sur le plan vestimentaire, Roubaix gagne aussi sa place de paradis du shopping. Certes, Mc Arthur Glen ou Maisons des Modes ne sont pas fait pour toutes les bourses, mais L’Usine ou d’autres petites boutiques en ville propose des prix très attractifs.

Restaurations, snacks, fast-food : notre ville n’a rien à envier à personne non plus. Des restos les plus tendances aux snacks de quartier, des centaines de commerçants sont ouverts, et certains même persistent et galèrent le soir. Ceux qui le peuvent : aidons-les. Vous ferez de belles rencontres, moins de kilomètres et serez ravis de vos découvertes…

Solderies, bazars, antiquaires, bistrots sympathiques, librairies passionnantes, boutiques improbables, coiffeurs étonnants, restaurateurs atypiques… même s’il manque encore des commerces dans notre ville, il en existe déjà plein et de nombreux qui se battent pour créer des événements, attirer du monde et proposer une offre qualitative. Découvrons les, faisons les découvrir et soyons les 1ers « militants » de notre ville en soutenant le commerce local, quand nous pouvons le faire.

Bon courage Guillaume Delbar !

Voilà… Le PS de Pierre Dubois vient de perdre les élections municipales de Roubaix, et franchement on voyait arriver la vague. Je l’avais dit au débat Wéo lors du 1er tour : quand un maire sortant voit deux membres de sa majorité créer des listes dissidentes, c’est qu’il y a un malaise. Et un malaise profond. 

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Ce dernier était dans l’air depuis que René Vandierendonck a  lâché les manettes. il doit y avoir des raisons, je ne les connais pas car je ne suis pas dans le secret des dieux, mais elles doivent être connu des intéressés. Certains disent qu’il y avait trop de lillois et pas assez de roubaisiens dans l’entourage du Maire. D’autres disent qu’il était un formidable technicien mais pas très bon dans le relationnel. Certains de ses proches lui reprochent même une forme d' »autisme ».. les electeurs s’en sont visiblement aperçus aussi.
Quoiqu’il en soit, il a incroyablement raté sa campagne et doit en tirer les leçons. 
Personnellement, je lui suis reconnaissant des grands travaux qu’il a entrepris souvent dans l’ombre. Je me mets aussi à sa place ce soir, et je me dis que cela doit être difficile de vivre cela humainement. 

 Mais en effet , la façon dont le maire sortant a conduit cette campagne était en dépit du bon sens. Cette semaine encore , les manoeuvres politiciennes et les évictions de certains colistiers n’ont pas été bien vues. Jusqu’au bout, pierre Dubois aura fait le contraire de ce que voulaient les roubaisiens. 

Guillaume Delbar sera le prochain maire de Roubaix. Il a fait une campagne parfaite avec une présence d’abord discrète mais avec un travail de fond. Pendant que les socialistes roubaisiens ironisaient sur sa campagne, ce dernier arpentait le terrain depuis de longs mois , notamment en compagnie de Grégory Wanlin : marchés, bistrots, associations. Il n’a rien lâché. 
Il a accéléré ces dernières semaines en constituant une équipe d’immense qualité, avec de la diversité et avec un vrai objectif de rassemblement face à un Pierre Dubois diviseur. Il a marqué des points en mettant sur la table des propositions concrètes en faveur de l’emploi. Il a rallié à sa cause Léonard Delcourt qui a prouvé lors du débat Wéo sa finesse de vue et son dynamisme. Il a montré sa cohérence dans l’entre deux tours, et incontestablement, il a profité d’un PS qui n’a pas su s’unir. 

Il y a beaucoup de travail à Roubaix. Je leur souhaite donc bonne chance. J’espère qu’ils redonneront des couleurs, du dynamisme, des animations en ville, des projets d’avenir en faveur de l’emploi. J’espère qu’ils aideront les commerçants, les entrepreneurs, les associations. J’espère qu’ils mettront en oeuvre des chantiers lourds pour rendre cette vile plus propre et plus sûre.
Etre maire de Roubaix est un sacré challenge. Plus que ça, une mission que lui ont confié les roubaisiens. C’est dire son obligation de résultat . 
Bon courage Monsieur le Maire ! 

Crédit photo : M.Libert / 20 minutes