#RIP Jean-Pierre 

Je travaille à la Mairie de Roubaix depuis 15 mois et ne connaît donc personnellement Jean-Pierre Rousselle que depuis ces 15 mois. Avant, je le connaissais de nom, de réputation, par la presse également de par ses interventions multiples à chaque coin de la ville, quand il se passait un drame, et nous savons qu’il s’en passe !  

Mais j’ai eu le bonheur de rencontrer ce Monsieur car il avait ses attaches et ses sympathies au Service Comm où il venait presque tous les jours. Et aujourd’hui, dans l’équipe, j’ai senti le besoin de se souvenir des parties de basket improvisées , de ses entrées fracassantes dans les bureaux, de ses mots attentionnés pour les femmes, de ses bons mots d’humour. Bref, aujourd’hui, Jean-Pierre traînait au dessus de nos têtes. Et il traînera longtemps. 

Je ne suis évidemment pas le mieux placé pour parler de lui, mais il est rare de rencontrer une personne qui marque autant les gens, et j’ai ressenti le besoin ce soir d’exprimer ces quelques mots. 

Je me souviens de son intervention touchante en Conseil d’Administration pour expliquer son rôle, ses missions. 

Je me souviens du coaching de l’equipe de Basket Mairie à la fête du Stade Roubaisien où nous « affrontions » une équipe de parents. Il mettait tout son coeur à faire jouer cette équipe de bric et de broc, avec une obsession : faire jouer tout le monde, equitablement. 

Je me souviens de ses encouragements aux Foulées Ludopital, où déjà très faible, il était venu soutenir les coureurs roubaisiens. 

Je me souviens surtout de cette abnégation dans l’organisation de cette journée roubaisienne pour les anciens internationaux de Basket à l’occasion de l’Euro : comm , cocktail, presse , planning,  rien ne fut laisser au hasard. Malgré son extreme fatigue ce jour là, entouré de ses anciennes joueuses, des jeunes roubaisiens, je l’ai senti tellement heureux. C’était une chouette journée. 

 

Et enfin, je me souviens de ses mots toujours justes sur Roubaix qu’il aimait passionnément et de son regard tendre sur les roubaisiens qu’il adorait. 

Il manquera. Je sais qu’il manquera aussi à beaucoup de mes collègues. Il manquera à Roubaix. 

Repose en paix Jean-Pierre. 
Credit photo : La Voix du Nord 

Le « Roubaix Flair » , une nouvelle philosophie de l’énergie

Je lisais ce matin le post d’un jeune roubaisien qui est bien connu de tous ceux qui aiment la Ville et qui fréquentent les réseaux sociaux : Omar Dahmani (puisque c’est de lui qu’il s’agit) se réjouissait de faire partie des nominés aux Prix de l’émulation 2014 dans la catégorie « œuvre qui fait mieux connaître l’histoire, la mémoire et le patrimoine de Roubaix » et ce grâce à sa page « Roubaix Story » sur Facebook.

Je reviendrai sans doute sur cette soirée qui aura lieu le jeudi 27 novembre prochain à 19 h au Conservatoire de Roubaix et qui met en valeur tous ceux qui agissent pour notre ville. Mais au delà de cela, c’est la joie d’Omar qui fait plaisir à voir, et cela m’a donné envie de faire un billet sur la jeunesse !

Je vois déjà les grincheux, les râleurs, les jamais contents, les aigris se plaindrent de mon optimisme béat, de mon penchant pour voir la bouteille à moitié pleine plutôt que celle à moitié vide . Je m’en fiche ! Je ne vais pas changer maintenant. Pas à 40 ans. Je veux être un propagandiste de l’optimisme et enclencher des mouvements positifs.

Cette jeunesse qui se bouge, j’y crois et je veux l’aider. Et la jeunesse roubaisienne a des ressorts !

A l’heure où certains voudraient faire de « ville la plus pauvre de France » le nouveau slogan de la ville, moi j’ai envie de valoriser Roubaix comme la ville de la Jeunesse qui bouge ! Ah bien sûr, je ne nie pas les difficultés, je n’angélise pas. Je remercie d’avance ceux qui voudront me faire visiter les quartiers de la ville, c’est gentil : je les connais.

Le fait est qu’il se passe en France un mouvement qui voit une jeunesse prendre des initiatives citoyennes et tenter de donner du sens à ses actions. Je vois des jeunes s’investir dans les ONG ou même dans les partis politiques (en espérant qu’ils les transforment et que ce ne soit pas l’inverse); je vois des jeunes s’investir sans compter dans les associations, je vois des jeunes lancer des projets artistiques ou entrepreneuriaux , je vois des jeunes partir faire le tour du monde ou simplement quelques mois à l’étranger, je vois des jeunes de talents qui s’activent. Et tous ces jeunes à leur manière développent de l’optimisme.

En ce début de semaine, je débute une collaboration avec les étudiants de Pôle IIID à Roubaix qui planchent dans le cadre de leurs études avec leurs professeurs, et en partenariat avec l’expertise des équipes Communication sur la carte de vœux numérique de la Ville. J’ai déjà hâte d’être avec eux , profiter de leur talent et de leur vision. Je n’oublie pas que c’est dans leurs rangs qu’on a trouvé les vainqueurs des Happy Hacking Days dont l’objectif était de créer en 24 h une appli qui rend les gens « joyeux » ! 😉

Je pense aussi aux jeunes de Parkour 59 qui ont dernièrement œuvré devant des centaines de journalistes réunis au Vélodrome pour la soirée de gala de l’ESJ . Je pense encore aux jeunes du Pôle Deschepper qui rivalisent de talent , de créativité et dont le succès dépasse et dépassera encore les frontières de la métropole.

jeunes pole descheeper

Légende :l’an dernier, 7 jeunes du pôle Deschepper avaient les honneurs du Festival de Cannes !

Et je pense donc à des jeunes comme Omar , ou aussi comme Corentin Cagnard et sa page « La roubaisienne »  qui à leur niveau œuvrent tellement pour l’image de la ville…

Et j’en oublie énormément. Les jeunes talents se comptent par milliers dans notre ville. Surtout ceux qui s’ignorent ou qui n’osent pas.

En impliquant concrètement les nouvelles générations dans les projets, on ouvre des portes qu’on pouvaient penser fermer à double tour , voire même blindées, et tout devient alors possible, et même en temps de crise !

Je crois au « Roubaix Flair », une philosophie de l’énergie et du mouvement qui consiste à être sur des chemins inattendus, qui seront ceux qui nous aideront à construire le monde de demain, avec une jeunesse impliquée et imaginative.

Photo :Nord Eclair / Charles-Olivier Bourgeot

Les trolls, la plaie du web…

A partir du moment où vous décidez de vous exposer publiquement et en particulier sur le net via les blogs, forums et réseaux sociaux, vous êtes alors en mesure d’être la « victime » de trolls ou de haters .. Attaques , rumeurs, commentaires négatifs, voire même calomnies,  ces derniers n’ont qu’un objectif : semer la zizanie… 
 

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Qui sont ces gens ? Le troll a pour but de pourrir votre sujet ou votre discours. Vous débattez ou échangez avec respect  sur un sujet lambda, et un individu arrive pour « pourrir » votre échange par tous les moyens qu’il juge bon : arguments mensongers, recherche absolue de la polémique etc…  Le « hater » quant à lui, comme son nom l’indique, vous déteste, quoique vous fassiez, et  cherche à le faire savoir par tous les moyens. Il vous invective, vous invente des propos, des actes, des vies et tente par tous les moyens de salir votre réputation.

Points communs de ces deux catégories : ce sont tous de courageux anonymes, car sur Internet plus qu’ailleurs, il est relativement facile de se cacher derrière un ecran et derrière un pseudo. 

Les derniers mois de la campagne roubaisienne pour les Municipales ont vu proliféré un certain nombre de trolls ou de haters plutôt virulents, certains s’attaquant aux candidats bien sûr mais aussi parfois à des personnalités de la ville et aux journalistes des redactions locales de La Voix du Nord – Nord Eclair. La plupart du temps, c’était d’une nullité sans nom, parfois calomnieux et souvent assez lamentable. Certaines têtes de liste, dont Pierre Dubois lui-même étaient intervenus pour calmer certains teigneux, mais rien n’y a fait, ils ont sévit jusqu’au bout et certains sévissent encore. 

Après avoir naivement imaginé qu’il était possible d’échanger courtoisement avec eux, j’ai très vite compris qu’il fallait adopter la stratégie de l’ignorance, et même du « bloquage », ce qui assez simple à faire sur twitter et facebook. Ne pas accepter de tomber dans leur jeu. 

Car selon moi, Internet doit évidemment être un lieu d’échange et de débats, de critiques mais  à visages découverts et en toute transparence ! Je ne suis pas toujours d’accord avec l’ensemble de mes followers. nous en débattons, parfois de façon assez virulente c’est possible. Je sais certains susceptibles, je connais la mauvaise foi d’autres.  Je connais la mienne. Avec quelques uns, nous nous chambrons même et ironisons parfois sur nos défauts respectifs. Nous connaissons les sujets qui fâchent, ceux qui sont sensibles, ceux même qu’il faut savoir éviter. 

J’invite donc les twittos de Roubaix et d’ailleurs à ne pas céder à la tentation de répondre ou de donner du grain à moudre à ceux qui préfèrent l’insulte au respect. Ne répondez pas, laissez dire , laissez faire , désabonnez vous des comptes de ces individus et « bloquez »  les. Ils finiront bien par en avoir assez de parler dans une pièce vide.

Pour Roubaix , capitale mondiale du vélo !

Je dois l’avouer.. Je ne suis pas un dingue de vélo contrairement à mon ami @hiouville 😉 même si j’aime bien de temps en temps prendre le v’lille pour aller de Montesquieu à Grand’Place .. Et si les (beaux) jours d’été, je ne résiste pas à la tentation d’enfourcher mon b’twin tout neuf d’il y a 2 ans pour une balade le long du canal jusqu’a.. Tourcoing , pas plus loin ! 
Mais s’il y a une chose qui est sûre , c’est que ma ville a toutes les qualités requises pour devenir LA ville du vélo . Avec un nom qui « internationalement » veut dire « passion du vélo » , Roubaix est une « figure » incontournable du cyclisme mondial. 
Fort de ses vélodromes , ses champions, son passé, son réseau v’lille dense  et surtout fort d’être la ville mythique d’arrivée d’une des plus belles classiques de la discipline, Roubaix doit à mon avis aller encore plus loin. 

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J’étais très heureux de voir naître l’opération « Roubaix aime le vélo » riche d’initiatives sympas : visites guidées des vélodromes , animations pour les jeunes et les moins jeunes autour du deux-roues etc … Et ce avec tous les acteurs de la ville qui jouent le jeu : office du tourisme bien sûr mais aussi les commerçants, la médiathèque etc … Un programme riche à retrouver sur les sites de la Mairie et/ou de l’Office du Tourisme.

Ce matin , dans Nord Eclair , @lessaix redigeait un bel article sur des passionnés de l’association « Les amis de Paris Roubaix » qui se démènent pour aménager dans leurs locaux du Parc des Sports un « mini musée  » à la gloire de l’Enfer du Nord. Un beau projet qui donne envie d’être  soutenu. 

A l’heure où le « business » du vélo se developpe, je pense aussi au potentiel economique de la bicyclette. Ce matin aussi , hasard de l’histoire , paraissait dans Le Monde un billet intéressant sur le sujet où j’ai noté deux choses. La première,  c’est l’apport du vélo sur l’économie locale car il s’agit de l’un des rares secteur à n’avoir pas été complètement mangé par la Grande distribution. De nombreux détaillants réussissent à vivre du vélo, et notamment ceux qui développent une offre qualitative sur le vélo urbain, les vélos électriques ou pliants.
Deuxième chose : il y a 30 000 utillisateurs d’ateliers de recyclage de vélo en France, et il existe aujourd’hui « 70 ateliers participatifs et solidaires » permettant à chacun d’apprendre à réparer son cycle, dans un ancien garage ou une arrière-boutique, à l’aide de bénévoles et de salariés spécialement formés ». 
Bref, je ne suis pas expert, et je laisse ces derniers réfléchir au sujet, mais j’ai l’intuition qu’il faut appuyer sur la pédale (jeu de mot vaseux que ne renierait pas « tgv magazine ») 

Alors, je fais un rêve : celui de déposer demain mon btwin moins neuf dans une boutique-atelier en coopérative où l’on pourrait aussi boire un bon café (ou une petite mousse après l’effort) , admirer des expos photos sur le Paris Roubaix et refaire le monde après une petite balade dans la ville sur les pistes cyclables de plus en plus nombreuses… 

Sport méga-populaire, loisir familial .. Roubaix et le vélo, ça a tout pour gagner !!

GRAND STADE , CE QUE JE VOULAIS DIRE A MARTINE AUBRY

Je vous préviens, ce billet va faire démago. J’assume.

A l’occasion du grand débat organisé par Wéo à l’occasion des Municipales de Roubaix et à la proposition de Bruno Renoul, l’Albert Londres du Roubaisis,  de me faire rencontrer Martine Aubry, j’avais répondu que j’avais 2-3 choses à lui dire à propos du Grand Stade ! Considérant que j’avais une chance infime de rencontrer Madame le Maire , je vais lui écrire ces 2-3 choses.

General view of the Grand Stade Lille Metropole soccer stadium which is under construction in Villeneuve d'Ascq

Voilà ma partie démago : A l’heure où nous vivons dans une métropole qui voit son taux de chômage progresser chaque mois, où nous peinons pour attirer dans notre région des industries créatrices d’emplois.

A une époque où il est difficile de trouver des fonds afin de rénover nos hôpitaux ou préserver des services d’Urgences, où nous n’arrivons pas à développer les infrastructures de transport en communs, où chaque hiver est un enfer pour ceux qui vivent dans des logements insalubres ou sans toit du tout, le Grand Stade Lille Métropole représente la plus grosse ardoise jamais réglée en France pour une enceinte de football : près de 300 millions d’euros officiellement, mais plus de 800 millions  estimés si on compte les accès routiers et tout le toutim. Nous parlons de 800 millions d’euros!!!!!!

C’est bien évidemment le plus gros investissement de la métropole de ces dernières années, et de loin !

Alors, je le demande à Martine Aubry, est-ce bien raisonnable ? Je ne dis pas qu’il ne faut rien faire sous prétexte que notre région souffre, je ne dis pas qu’il ne fallait pas faire un stade pour les lillois,  mais l’avons vraiment nous fait pour les lillois et les métropolitains ?

Moi, je pense que ce stade a été fait pour servir les intérêts des nantis. Ceux d’Eiffage en premier lieu et ensuite, pour ces investisseurs privés du football, richissimes milliardaires (Pinault, Seydoux et consorts) qui n’ont qu’un objectif : piller les contribuables, faire miroiter des rêves, faire construire par le contribuable des joyaux architecturaux qui donneront de la valeur au club pour mieux les « revendre » à des émirs saoudiens, escrocs d’Azerbaïdjan ou apparatchik russes !!

Où est l’attractivité commerciale et les emplois promis à la clé ? Les restaurants aux abords du Stade sont à l’agonie et certains ont déjà fermé leurs portes.

Ou est l’attractivité promise du Losc ? Est-ce que le club  va mieux depuis qu’il joue au Grand Stade ? A-t-il réussi à conserver Hazard, Cabaye et devenir un grand d’Europe ? Non ! les supporters ont même appris qu’ils ne pourraient pas (oh drame) recruté cet hiver un anonyme sochalien du nom de Corchia !

Est-ce que le public lillois est sevré d’événements incroyables et extraordinaires ? Non. Depeche Mode n’est pas venu car il faisait trop froid dans un stade couvert, et pour l’instant, de tous les événements promis, nous n’avons vu que Rihanna, certes dans un show de bonne facture et des vieilles gloires des années 80. Et à ce jour, le planning prévisionnel est désespérément vide.  Et cerise sur le gâteau, c’est le locataire du stade, le président du Losc Michel Seydoux, qui décide  de façon unilatérale de ne pas accueillir un second club résident suite aux problèmes du voisin lensois pour des raisons que lui seul comprend. Nous parlons d’un stade payé par le contribuable ! Mais de qui se moque t-on ?

A Madame Aubry et à tous ceux qui ont voté sans sourciller ce scandale , qui va financer tout cela ? Qui va devoir compenser l’absence de sponsoring (naming) et le manque de « locataires » ?

J’hallucine que ce débat ne soit pas central dans le cadre des Municipales de la Métropole. J’attends que le futur maire roubaisien qui va devoir aller chercher des budgets importants pour des travaux et projets fondamentaux pour notre cité nous apporte des éléments de réponse sur ce scandale métropolitain.

Campus gare , un vrai départ pour « Roubaix, ville étudiante » ?

En 2016 , 2300 étudiants  vont débarquer dans le quartier de la gare de Roubaix , dans un campus ultra-moderne. Vous avez bien lu : 2300 ! 
Alors bien entendu, ce ne sont pas de nouveaux étudiants puisque les deux universités résidentes sont déjà présentes sur la ville. Il s’agit de l’IMMD (Institut du Marketing et du Management de la Distribution) situé derrière l’Hotel de ville aujourd’hui, et de la Faculté de Langues Etrangères. Bien sûr, tout Roubaix attend aussi que s’y installe l’IUT C aujourd’hui dans les locaux de l’Ancienne Poste , devenue vétuste, et qui cherche une solution de repli. Marcq en Baroeul, Tourcoing et Roubaix sont sur les rangs. Personne ici n’ose imaginer perdre l’IUT. La municipalité actuelle et l’opposition sont tous d’accord sur le sujet. Encore faut il trouver un terrain d’entente. 

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Le projet, plus large qu’un simple regroupement d’écoles, prévoit également des bureaux, un hôtel, un restaurant universitaire, mais aussi bien entendu des résidences étudiantes. Autant d’éléments  qui devraient entraîner un vrai renouvellement du quartier. 
Je n’ose imaginer la bouffée d’air frais que cela va apporter à ce coin de ville qui fait parfois pâle figure , non loin de ses illustres voisins que sont l’ENSAIT ou La Piscine. Je pense en premier lieu aux commerçants qui se sont installés dans le quartier mais aussi aux visiteurs qui débarquent à Roubaix par le train et dont c’est la première image de la ville. 

J’ai hâte de voir les milliers d’étudiants circuler dans leur campus. Je rêve de voir les cafés pleins de jeunes en train de refaire le monde (rassurez-moi, ça refait encore le monde dans les cafés les étudiants,  non ?) . Je voudrais voir des partenariats se développer entre les étudiants, les habitants, les entreprises roubaisiennes. Je rêve de soirées étudiantes (non là, je délire, ce ne sera pas pour moi ;-))) , d’expositions, d’événements sportifs etc..  

Bref, ce projet m’enthousiasme, et j’espère que les chantiers se dérouleront sans aléas pour une rentrée 2016 qui marquera un nouveau départ pour l’ambition de faire de Roubaix une vraie ville étudiante, et ce après les espoirs déçus de l’arrivée de l’edhec en terme de retombées commerciales et immobilieres. 

Longue vie au Campus Gare !

Un salon du livre pas comme les autres… Bonne ou mauvaise idée ?

Ce samedi a lieu à Roubaix une nouvelle édition de Signet Roubaix, organisé par le Service Culture de la Ville.  Il s’agit d’ une sorte de salon du livre itinérant , qui invite, comme l’annonce l’organisation  à « déambuler à la recherche de nouvelles découvertes livresques et culturelles » :  http://www.ville-roubaix.fr/actualites/actualite-detaillee/article/un-salon-du-livre-signe-roubaix.htmlImage

Alors, d’abord… je dis Bravo pour l’organisation d’un événement littéraire à Roubaix. Cette ville le vaut bien, et elle dispose en plus de librairies indépendantes qui se démarquent par leurs spécificités, leurs caractères et leurs sens du commerce. Je cite bien sûr Le Cep, Les lisières ou Autour des Mots.  Mais je cite aussi  Le Furet du Nord qui est une belle réussite commerciale de notre région,  et que j’aime aussi fréquenter contrairement à certains qui se plaisent à cracher sur les « grands méchants de la Grande Distribution » dont une ville a aussi besoin.

Je cite aussi la librairie solidaire Occazou, qui est un vrai coup de cœur roubaisien, et qui sera de la partie cette année Chez Charlotte, le bar à tartine préféré des twittos du Roubaix Twapéro.

Bravo aussi pour la diversité de cette programmation , et j’ai un coup de cœur pour l’éditeur et écrivain Richard Albisser, un ancien collègue pour qui j’ai beaucoup d’admiration car il a changé de vie pour créer sa maison d’édition, Les Editions du Riffle,et qui dédicacera ses polars roubaisiens à La Condition Publique. N’hésitez pas à  aller à sa rencontre !

MAIS. Car il y a un MAIS.  Et chacun le sait, je suis le 1er défenseur de toutes  ces belles manifestations qui donnent une autre  image de notre ville.  Toutefois, je m’étonne parfois de certains parti-pris, notamment celui de faire toujours autrement que les autres. Je comprends bien le souci de différenciation, la nécessité d’être créatif mais parfois, copier les réussites serait peut-être plus efficace.

En effet, comment profiter de l’ensemble de ces manifestations qui auront lieu aux 4 coins de la ville entre 14h et 18 h !!!  Quelles animations devons nous privilégier ? Quels auteurs méritent-ils d’être rencontrés plutôt que d’autres ? Cette dispersion nous oblige à choisir. Pourquoi ?

L’organisation se défend en disant  qu’un «  salon du livre, en général se déroule dans une salle des fêtes où il règne un silence digne d’une bibliothèque des années 70  »   et qu’à « Roubaix, on dépoussière les clichés ». Mouais, je ne sais pas dans quel salon du livre vous allez, mais à titre perso, et j’en ai fais quelques uns, j’en vois aussi qui sont passionnants, animés, modernes, différents, et  où tout est réuni sous un seul et même toit !!!! N’avons-nous pas de magnifiques toits à Roubaix ? Quelle belle ambiance cela pourrait faire dans le Hall de l’ENSAIT par exemple, où l’espace de quelques heures, on pourrait flâner entre les stands, écouter des conférences, acheter des bouquins, lire et même boire un petit café (ou plus si affinités)…

Pour ma part, je pense que cet éclatement est une fausse bonne idée.. et que de fait, l’événement manquera de résonance.  Notre ville en a besoin… et cette manifestation pourrait vraiment y aider…

Bonne course contre la montre à tous quand même ! Et bon salon !

j’habite Epeule – Montesquieu…

J’habite Epeule-Montesquieu. J’ai fait le choix il y a plus de 6 ans maintenant d’être propriétaire dans ce quartier. J’ai succombé à la mode des lofts. Certains appellent ça un ghetto de riches. Je ne me sens ni riche, ni dans un ghetto. Peut-être un peu bobo éventuellement, même si je n’ai jamais vraiment compris tout le négatif que certains mettaient derrière cette expression. Je ne m’enferme pas, ne me barricade pas. Et je vis dans mon quartier. J’y fais mes courses. Je vais voir les matchs de foot… J’ai choisi d’habiter là pour cela. Pour apporter un peu de «mixité ». C’est peut-être très con ou très naïf comme idée. En tout cas j’y croyais. J’ai fait cela en toute sincérité.

Quand je me suis installé, « on » m’a dit (mais  j’étais prévenu que « on » était un con) que l’axe  Cambrai-Montesquieu serait prochainement refait avec des arbres, pistes cyclables, trottoirs .. Il paraît que ça va être refait, vraiment. En tout cas, aujourd’hui,  la route et les trottoirs : c’est toujours Beyrouth ( bon j’exagère…) . On m’avait annoncé aussi l’arrivée imminente d’une jolie résidence à l’angle Epeule-Watt avec des services publics de proximité, dont La Poste. Elle est toujours en travaux. Ca va faire plusieurs années que ça dure.. sans , qu’à ma connaissance, aucun site d’information de la mairie ne nous renseigne sur le pourquoi de l’arrêt des travaux.

On m’avait annoncé la meilleure boulangerie de la ville, avec des petits pains au chocolat blanc (Véridique. Avant que Copé ne s’en mêle).. ca a duré quelques mois. Le mec est parti, il n’en pouvait plus des incendies de sa vitrine et des incivilités. La mairie a racheté puis l’affaire a capoté. Depuis, pas de nouvelles. Non plus. Plus de pains au chocolat blanc. Un drame.

Sinon, je vis dans un quartier qui est extraordinaire. Il réunit, sur quelques centaines de mètres, je cite parmi d’autres atouts : une des plus belles salles de spectacle au Nord de Paris, un centre nautique moderne, deux poumons verts, une station de métro, des stations de vélo en Libre service, des magasins variés (quoique de moins en moins variés quand même), un restaurant lounge dernier cri (la Fonderie), une galerie d’art réputée, un marché le dimanche matin parmi les plus étonnants de la métropole… etc etc.. Quels quartiers peuvent se vanter d’avoir autant d’atouts dans leurs poches ? (si tant est qu’un quartier ait des poches, j’avoue que l’expression est moyenne).

Et pourtant, ce quartier vit encore dans la souffrance. Même si les débordements d’il y a quelques années ont disparu, on sent bien qu’il suffirait parfois d’une étincelle.

Mais je suis convaincu que tous ces atouts sont des trésors pour une population qui ne demande qu’à inventer et à créer, à commercer. Pourvu qu’elle puisse œuvrer dans la paix.

J’aime mon quartier, j’aimerai qu’il évolue dans le bon sens… car a chaque fois que j’arpente  la Rue de l’Epeule, que je passe devant les senteurs d’orient, les bars animés, les marchands sur les trottoirs, que je discute avec les commerçants.. je sais précisément pourquoi j’ai choisi Roubaix, et combien je suis fier d’avoir choisi Roubaix. Image

De retour à Roubaix …

Après une dizaine de jours absolument magiques à Cuba, me voici de retour à Roubaix. Et vous savez quoi ? J’en suis très heureux. 
Alors bien sûr, Cuba ne m’a pas déçu. Bien au contraire, ce fut un bonheur . Je resterai imprégné pour longtemps du poids de l’histoire à La Havane, de la beauté naturelle epoustouflante de Vinales, du charme de l’ancienne ville coloniale de Trinidad et aussi de la beauté deconcertante de cet Atlantique turquoise que nous ne connaissons pas ici. Je ressentirai parfois le besoin de musique et souvent  je crois celui de mojito , de daiquiri ou même je pense  de l’odeur de cigare. Car le cigare a une vertu que je ne soupconnais pas : le temps. 
Cuba était un rêve de gosse. Ce fut à ce jour mon plus beau voyage. Je ne suis pas près d’oublier toutes ces images.

Non, je suis très heureux de mon retour à Roubaix, parce que simplement, même si j’adore voyager et même si je veux le faire encore souvent et longtemps, Roubaix me manque.  J’ai été très heureux de faire off ces quelques jours. Du boulot bien sûr, de la ville, du monde et de son actualité toujours grave, d’Internet aussi, de twitter.. dingue ! Je croyais ne pas trop être capable de le faire, mais finalement, quand on y est contraint, on s’y fait 😉
Mais maintenant Roubaix me manque. 

D’abord, Roubaix me manque gastronomiquement. Et oui ! Même si je m’attendais à pire dans l’assiette (j’avais lu des choses absolument terrible donc j’étais préparé) mais quand même, la langouste, le riz, le porc : ça suffit (oui, je sais, on devient difficile) .. donc 1ère décision, demain matin je cours chez Carlier Vogliazzo et j’achète vin-charcuterie fromage pour la soirée. A Cuba et nulle part ailleurs, il n’existe des succursales de cette épicerie de fou qui amène la Méditerranée au coeur de l’Alma et donc, au creux de nos assiettes. A quand une franchise  ? Non, gardons ce trésor chez nous !

Roubaix me manque socialement. Et oui, même si ça peut énerver parfois, j’aime bien mes petites habitudes avec mes compères du net et les autres : les Gregory, jean-Charles, Fred, Nadia , Guillaume , Mehdi, Michael .. Même si certains sont un peu plus tendus que les autres à l’approche des Municipales, je voudrais bien reprendre un peu de temps pour suivre leurs aventures et leurs échanges. D’ailleurs, j’aimerai bien savoir : Guillaume Delbar va t-il lancer « plus officiellement » sa campagne, le local est-il choisi ? Les dissidents PS sont ils toujours dissidents ? Pierre Dubois a t-il déjà écrit le verso de son tract ? etc etc.. Je suis très curieux de ça, car au-delà du regard amusé que je peux avoir, j’en ai un autre, plus sérieux voire grave sur la politique de ma ville. Je suis convaincu que ces élections doivent amener un souffle différent. Est-ce que cela sera un nouveau souffle ou un second souffle, j’ose dire dire peu importe.. mais bon sang, il faut du souffle !!! J’y reviendrais plus tard ici.. 

Roubaix me manque journalistiquement. J’ai eu beau cherché , je n’ai pas trouvé à Cuba de journalistes aussi inféodés au pouvoir que ceux de Nord Eclair !!! 😉 Non, libres, critiques, accessibles, curieux et surtout Roubaisiens: les bruno, chob, youenn et les autres plumes de la redaction locale me manquent. Et blague à part,   c’est en voyageant que l’on s’aperçoit de la chance que nous avons de vivre dans un pays où la parole et l’ecrit sont libres. 

Roubaix me manque culturellement. Bien sûr, il y a des choses exceptionnelles à voir à Cuba, mais si j’aime ma ville, c’est pour la richesse qu’elle m’apporte sur le plan culturel.   La Piscine annonce une année passionnante, le Colisée a programmé quelques surprises que je ne veux rater .. et je sais que des initiatives fleurissent partout ici et là dans la ville , et dans des lieux moins celebres que ceux cités , pour vivre sur ce point une saison extraordinaire. Nous y reviendrons bien sûr aussi dans « GrandPlace ».

Et puis, j’ai une chance extraordinaire. Si jamais j’ai le Cuba Blues, si je traîne un peu de nostalgie les jours où ça n’ira pas, je sais qu’à à Roubaix, Cuba ne sera jamais très loin. 
Me suffira simplement de sortir de chez moi et les trottoirs fantastiques de mon cher boulevard Montesquieu m’emmèneront sur les routes cabossées de la grande île. 
Suffira simplement de se projeter un peu ! 😉 Viva Roubaix !

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